Soudan : les seigneurs de la guerre se déchirent

À Khartoum, la capitale du Soudan, ainsi que dans le nord et l’est du pays, les combats entre les troupes du numéro 1 de la dictature militaire et celles de son numéro 2 ont déjà fait plus de 200 victimes civiles.

En 2019, une révolte populaire avait renversé le régime autoritaire d’Omar al-Bachir, en place depuis 30 ans. Deux ans plus tard, après un semblant de transition vers un régime civil, un coup d’État a remis les généraux au premier plan. À présent, ils se dressent les uns contre les autres dans une lutte pour le pouvoir où les pauvres payent de nouveau le prix fort.

Voilà le résultat de la politique de compromis avec l’armée défendue en 2019 par les démocrates petits bourgeois qui avaient dirigé le soulèvement des masses. Au Soudan comme ailleurs, pas d’issue pour les travailleurs sans renversement de leurs oppresseurs.