« Faire entendre la colère sociale »22/11/20152015Presse/medias/articlepresse/images/2015/11/101.0.949760070.jpg.420x236_q85_box-0%2C38%2C400%2C262_crop_detail.jpg

Article de presse

L'Est Républicain

« Faire entendre la colère sociale »

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Marcel Périn (tête de liste meusienne), Sylvie Périn (n°8) et Etienne Hodara, porte-parole de LO en Lorraine.

Marcel Périn (tête de liste meusienne), Sylvie Périn (n°8) et Etienne Hodara, porte-parole de LO en Lorraine.

Le mot d'ordre de la liste Lutte Ouvrière pour les élections régionales du 6 et 13 décembre prochain est clair : « nous sommes le camp des travailleurs », résume Marcel Périn. Ce retraité de la sidérurgie et habitant d'Étain mène la liste meusienne, aux côtés de Julien Wostyn, ouvrier de l'automobile et tête de liste régionale en Alsace, Lorraine Champagne-Ardenne. « Les travailleurs ne sont pas pris en considération par le gouvernement, le patronat et les partis politiques en général », tranche Marcel Périn.

Il avance d'emblée l'exemple de la situation sociale au sein de la compagnie Air France. « Tous les partis ont dénoncé les salariés et se sont rangés du côté des patrons, y compris le Front National qui répète pourtant à qui veut l'entendre défendre les ouvriers. Tous oublient à quel point perdre son boulot, c'est quelque chose de terrible, avoir une chemise déchirée, ce n'est rien, ça se rachète ». Pour les candidats de Lutte Ouvrière, tous les partis, sans exception, « sont au service de la bourgeoisie, ils mènent la politique demandée par le patronat, la seule différence pour le FN c'est qu'ils sont en plus racistes et réactionnaires ».

« Interdire les licenciements » 

Pour ces élections régionales, le parti d'extrême gauche précise ne pas avoir « un catalogue de revendications ou de promesses » à proposer aux électeurs de la future grande région Est. « Voter pour nous, c'est dire que l'on exige un salaire correct, c'est faire entendre la colère sociale. Elle est là, elle est latente, c'est le feu qui couve sous la cendre », estime Marcel Périn. Pour changer les choses, la tête de liste meusienne le dit tout net, « les luttes changent, mais il faudrait un nouveau mai 1968 ». Lutte Ouvrière appuie sa campagne sur quelques points forts, « nous voulons l'interdiction des licenciements et la levée du secret bancaire et commercial ». Mettant directement en cause le système capitaliste pour dénoncer une situation nationale et mondiale extrêmement tendue, et refusant de participer à l'union nationale « des impérialistes », les candidats de la liste Lutte Ouvrière lancent un appel aux électeurs, « on veut que les gens se réveillent et qu'ils pensent par eux-mêmes ».

Léa BOSCHIERO 

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