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Le Républicain lorrain

Lutte ouvrière : « La politique socialiste est en faillite »

Le Républicain lorrain : Lutte ouvrière : « La politique socialiste est en faillite »
Lutte ouvrière : « La politique socialiste est en faillite »

De gauche à droite : Mario Rinaldi, tête de liste Moselle, Christiane Nimsgern (54) et Julien Wostyn (tête de liste pour l'Acal). Photo Maury GOLINI

Tête de liste Lutte ouvrière pour l'Acal, Julien Wostyn a rappelé hier les engagements de son parti : motiver les révoltés à voter, protester « contre un état d'urgence qui ne change rien », exiger un contrôle des entreprises.

On peut inventorier la société d'une façon ou d'une autre, évoquer la précarité des uns et la gentrification des autres. On peut évoquer le poids du capital dans les transmissions ou l'ascenseur social. On peut classer la société comme on veut.

Pour Lutte ouvrière, il n'y a que deux classes possibles : les travailleurs et les bourgeois. Tête de liste LO pour l'Acal, Julien Wostyn est venu hier le rappeler en meeting à Metz. « Je sais bien que ça n'est pas évident de dire que les travailleurs forment un seul camp et que la société fonctionne en classes sociales... On nous dit qu'il faut accepter tous les reculs sociaux, on est confronté partout à des licenciements, le monde du travail prend des coups et tarde à réagir ! La politique socialiste est en faillite. On n'avait aucune illusion sur cela. Il faut mettre en avant les revendications des travailleurs ! »

Cette mobilisation, cette révolte, Lutte ouvrière la porte lors des régionales. Ses cousins du NPA et du POI n'y vont pas. « On ne dit pas que le bulletin de vote va changer la vie, on essaie juste au maximum à chaque scrutin de faire entendre notre voix. La pire des choses serait de se taire », poursuit Julien Wostyn. Ouvrier dans l'automobile en Alsace, il dénonce « la pression » sur le retour aux 39 heures chez Smart ou les restructurations chez PSA, - alors que les groupes propriétaires sont bénéficiaires. Il défend aussi le personnel d'Air France, sous la menace de 3 000 licenciements.

Reste que l'actualité est à la sécurité, à la lutte contre le terrorisme... « La guerre n'extermine pas le terrorisme, elle l'alimente. L'état d'urgence vise à faire taire tout ce qui remet en cause l'unité nationale, il ne changera rien aux menaces terroristes. La déchéance de nationalité non plus. » Sur ce point, à ses yeux, « du PS au FN, les élus sont tous sur la même longueur d'onde ».

Pourtant, là où LO pouvait espérer un sursaut à l'extrême gauche, c'est le FN qui grimpe parmi les votes ouvriers. « Le vote FN est la dernière illusion en date. Les gens se disent : "ceux-là, on ne les a pas essayés". Ils se trompent lourdement. Le FN est anti-ouvrier et réactionnaire, puisqu'il prône la guerre entre pauvres. »

La campagne pour les régionales permet aux militants de LO de mobiliser. En pariant sur l'avenir. « On a la conviction qu'un jour éclatera un mouvement de fond, car les patrons n'arrêtent pas de nous attaquer. Ce jour-là, il ne suffira pas d'une explosion sociale. » Mais d'un programme. Lutte ouvrière espère que ce sera le sien.

Olivier JARRIGE.

Les candidats Lutte ouvrière pour l'Acal

Voici les têtes de liste Lutte ouvrière, département par département.

Ardennes : Mink Takawé, professeure des écoles.

Aube : Pierre Bissyey, enseignant retraité.

Bas-Rhin : Marc Baud-Berthier, enseignant.

Haut-Rhin : Nathalie Mulot, agent territorial.

Haute-Marne : Joëlle Bastien, ouvrière licenciée.

Marne : Thomas Rose, enseignant.

Meurthe-et-Moselle : Christiane Nimsgern, aide-soignante.

Meuse : Marcel Périn, sidérurgiste.

Moselle : Mario Rinaldi, technicien automobile.

Vosges : Jacques Balu, enseignant.

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