Article de presse

L'Alsace Le Pays

Wostyn (LO) : « Nous sommes les seuls à défendre les travailleurs »

L'Alsace Le Pays : Wostyn (LO) : « Nous sommes les seuls à défendre les travailleurs »
Wostyn (LO) : « Nous sommes les seuls à défendre les travailleurs »

Julien Wostyn (à droite), avec notamment Nathalie Mulot, tête de liste pour le Haut-Rhin. Photo L'Alsace/Hervé Kielwasser 

Pour Lutte ouvrière, une échéance électorale est avant tout une occasion de promouvoir des idées. « Un bulletin de vote n'a jamais changé le sort de la classe ouvrière mais une campagne électorale nous offre une tribune pour faire entendre la voix des travailleurs, souligne Julien Wostyn, tête de liste LO pour la grande région Acal et ouvrier dans l'industrie automobile. Nous sommes le seul parti qui défend leurs intérêts. Les autres défendent ceux des patrons et du capitalisme. »

LO, crédité de 1 % dans les sondages, s'engage systématiquement dans la course pour deux raisons majeures, offrir le choix aux travailleurs - « On est les seuls à ne pas défendre les intérêts de la bourgeoisie, des têtes de liste ouvrières, il n'y en a pas beaucoup ! » - et se compter : « Quel que soit le résultat, ce sera quelques milliers de travailleurs qui se prononceront pour un programme clairement différent des autres, qui prône l'interdiction des licenciements, la lutte contre le chômage, le partage du travail... On ne peut pas accepter notre sort sans réagir. Une partie des ouvriers a voté pour Hollande, qui se disait ennemi de la finance. Depuis qu'il est au pouvoir, il fait une politique ouvertement anti-ouvrière ! »

Pour LO, socialistes, Républicains ou frontistes roulent pour le même camp des nantis, même si le FN est à part : « Ce parti prône la guerre entre les pauvres, entre les travailleurs de différentes nationalités ou couleurs de peau. C'est un parti réactionnaire, résolument anti-ouvrier. » Julien Wostyn ne compte pas donner de consigne de vote pour le 2e tour. « Si on se fie aux sondages, on aura un candidat de droite et un autre d'extrême-droite au second tour. Choisir entre le parti de Sarko et celui de Le Pen, c'est ridicule... » Quant au PS, « il a une grande part de responsabilité aussi. L'électorat est écoeuré, il se tourne vers les discours les plus démagogiques qui soient. » LO se situe ailleurs : « L'interdiction des licenciements, ce n'est pas un programme électoral, c'est un objectif. Il faut des luttes sociales qui instaurent un rapport de force avec le patronat, ça se prépare dans les têtes, l'élection en fait partie comme tout ce qu'on entreprend au quotidien. » En attendant le Grand Soir, demain, Julien Wostyn, qui n'a pris que cinq jours de vacances pendant cette campagne, retourne à l'usine. 

F. M

Partager