Hébergement d'urgence : La crise s'amplifie02/12/20162016Brèves/medias/breve/images/2016/12/20161120_migrants_campent_metz_blida.jpg.420x236_q85_box-0%2C106%2C2048%2C1259_crop_detail.jpg

Brève

Hébergement d'urgence

La crise s'amplifie

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Des migrants à la rue (ici à Metz fin novembre 2016)

En Alsace comme partout dans le pays, l'hébergement d'urgence est saturé. Chaque soir, à Strasbourg et Mulhouse, respectivement près de 200 et 50 personnes ayant appelé le Samu social se retrouvent sans solution, et sont obligés de dormir dans la rue.

Parmi ces sans-abri, il y a des déboutés du droit d'asile, de plus en plus de familles, de retraités. De plus en plus de jeunes n'essayent même plus d'appeler.

Cette situation intolérable, d'autant plus critique que les nuits sont froides à cette époque, est la conséquence à la fois de l'augmentation de la pauvreté et du mépris des pouvoirs publics : dans le Haut-Rhin, les crédits liés à l'hébergement d'urgence sont passés de 1,3 million d'euros en 2014 à 800 000 en 2015. Dans le même temps, le nombre d'expulsions est passé de 490 à 735.

Face à l’ampleur et la gravité de la situation des sans-abri, de réelles mesures d’urgence seraient nécessaires. Un plan d’hébergement digne de ce nom devrait prévoir la construction des logements nécessaires à des prix abordables. Et il commencerait par la réquisition des milliers de logements vides qui existent dans des villes comme Strasbourg et Mulhouse, détenus par de riches particuliers ou par des entreprises.

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