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Salah Keltoumi (LO) veut défendre les travailleurs

DNA  : Salah Keltoumi (LO) veut défendre les travailleurs
Salah Keltoumi (LO) veut défendre les travailleurs

Salah Keltoumi, 48 ans, ouvrier chez PSA Mulhouse et syndicaliste CGT est le candidat Lutte ouvrière de l'élection législative partielle dans la première circonscription du Bas-Rhin. Pour la défense des travailleurs, « contre les patrons ».

Évacuons la question tout de suite. Salah Keltoumi habite à Mulhouse, pas dans la première circonscription du Bas-Rhin où il est candidat au poste de député pour Lutte ouvrière (LO). Il en a le droit et s'en justifie par une pirouette : « Je n'ai qu'un appartement, que je loue (...) je ne fais pas commerce de la politique ».

Travailleurs contre patrons

Il est ouvrier chez Peugeot Mulhouse, syndicaliste CGT et n'hésite pas à prendre l'exemple du PDG de PSA, Carlos Tavares, « qui gagne 14 500 euros par jour », pour fustiger le patronat et illustrer son propos : « nous voulons affirmer dans les élections l'existence du camp des travailleurs, de ses intérêts immédiats comme plus lointains. Les travailleurs, qu'ils soient ouvriers, techniciens, ingénieurs, employés des hôpitaux, de La Poste, enseignants mais aussi retraités, chômeurs, petits commerçants ou artisans, ont des intérêts communs à défendre ».

Des intérêts à défendre, selon le candidat LO, face au patronat mais aussi face « au gouvernement Hollande tout dévoué aux intérêts du grand patronat et de la grande bourgeoise ».

Il décrit une société française inégalitaire, gangrenée par le chômage, dans laquelle « des patrons obèses de profits exploitent les travailleurs ». « Cette société, on essaie de la combattre dans les entreprises, dans la rue », dit-il en faisant allusion notamment aux récentes manifestations contre la loi travail.

Parmi les propositions, il avance l'interdiction absolue des licenciements et la répartition du travail pour tous, l'augmentation des salaires, des allocations et des retraites. « On va nous dire qu'il n'y a pas d'argent pour cela, prévient-il. Le scandale Panama papers montre que l'argent coule à flots du côté de la grande bourgeoisie qui, non seulement nous fait la morale en prétendant que nous coûtons trop cher mais qui, en plus, ne paye même pas ses impôts ».

Le candidat ne se fait d'illusion sur le score final, mais avec son suppléant, Yann Lucas, 38 ans, enseignant chercheur à l'Université de Strasbourg, ils se disent « militants communistes » et disent « vouloir permettre aux électeurs des classes populaires de voter pour des salariés comme eux, et au fond, de voter pour eux-mêmes, pas pour des politiciens au service de la bourgeoise ».

Une rhétorique dans la droite ligne du parti d'extrême gauche d'Arlette Laguiller. Nathalie Arthaud, la porte-parole de LO sera à Strasbourg le 18 mai pour soutenir le candidat.

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