Limousin : Ecoles rurales en danger30/05/20162016Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Limousin

Ecoles rurales en danger

Le 27 mai dernier, les parents d’élèves du nord de la Haute-Vienne organisaient une opération escargot pour protester contre la fermeture de classes dans huit communes du département quand déjà 32 communes sont sans écoles dans le département. Ils s’opposent à la politique du gouvernement qui veut restructurer le réseau des écoles rurales en créant des « Regroupements pédagogiques intercommunaux » concentrés par le biais de conventions avec les élus locaux. A ceux qui seraient « bons élèves » en acceptant de signer une convention de regroupement des élèves de plusieurs communes dans une même école (en fermant les classes qui y étaient jusque-là « dispersées » par niveau), le ministère de l’Education nationale fait miroiter un « gel » de toute perte de postes enseignant, même si leurs effectifs baissent. Mais personne n’est dupe. Le « gel » ne serait garanti que le temps de la convention… au mieux jusqu’en 2018. Et le ministère prend soin de préciser que dans certain cas, ce serait plutôt ne pas baisser le nombre d’enseignants en proportion de la décroissance démographique . En Corrèze, une telle convention a déjà été signée alors que 40 % des communes sont déjà sans école. En Creuse aussi, alors que 70 % des écoles ont trois classes ou moins, c’est-à-dire sont dans le collimateur des fermetures. Dans certains regroupements « concentrés » les trajets matin et soir des jeunes élèves peuvent être de 45 minutes ! Alors oui, les parents ont raison d’exiger que le gouvernement donne les moyens pour que tous les enfants puissent bénéficier d’une instruction près de chez eux.
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