Quelle cuisine se cache derrière le groupe Turenne Lafayette ?

Monique Piffault, la patronne de la "Financière Turenne Lafayette" qui a racheté l'usine de charcuterie industrielle "Madrange" en 2011, maquillait ses comptes et gonflait son chiffres d'affaires afin d'obtenir des financements bancaires pour racheter toutes les entreprises agro-alimentaires d'une multitude de marques, au point d'en disposer du quasi monopole en France, avec 21 entreprises employant directement 3200 salariés. Chaque fois qu'elle a racheté une entreprise un "plan social" a suivi, avec des dizaines voire des centaines de travailleurs mis à la rue ! Sa fortune personnelle -qu'elle aurait léguée à une fondation- s'élevait à prés de 400 millions d'euros et avait fait d'elle l'une des 200 plus grosses fortunes de France.

Sans même que l'opacité des comptes de la société soit vraiment levée, l'Etat vient d'annoncer une aide immédiate de 70 millions d'euros " pour soutenir le groupe" qui aurait 350 millions de dette et prétend vouloir "sauver les emplois". Les travailleurs de Madrange qui ont subi deux plans de licenciements en 2 ans après leur rachat par Monique Piffault n'ont guère confiance dans ces sauveurs et s'apprêtent à passer les fêtes de Noël et de nouvel an avec une nouvelle épée de Damoclès au dessus de la tête.

Les patrons peuvent tricher, mentir au fisc et surtout aux travailleurs en toute impunité. Ils sont protégés par le secret des affaires et le secret commercial. Il faut imposer la levée de tous ces secrets pour être en mesure de tout savoir des comptes des entreprises et des fortunes personnelles des patrons !