Qui brutalise qui ?

Jeudi 24 novembre, plus de 100 travailleurs de l'usine GMS( ex-Altia ) de La Souterraine ont réalisé une opération escargot sur l"A20 jusqu'à Limoges. Ils ont ensuite investi le Conseil Régional. Au grand dam du président de Région Alain Rousset : "on ne peut pas brutaliser une institution"!

Depuis un mois, les 283 travailleurs de GMS subissent du chômage partiel. Rachetés maintes et maintes fois depuis 20 ans par des financiers qui en ont mis des centaines sur le carreau et réalisé de juteux bénéfices sur le dos de ceux qui restaient, ils craignent un redressement judiciaire avec, encore une fois, pôle emploi pour des dizaines d'entre eux !

Tout en leur disant que l'Etat et la Région cherchaient des "investisseurs", le porte-parole du président de Région leur a déclaré " il faut impérativement que la production se poursuive car les constructeurs automobiles travaillent en flux tendu et ne peuvent pas se passer d’approvisionnement". Hé oui, sans le travail des ouvriers de La Souterraine, et d'autres entreprises sous-traitantes, Peugeot et Renault ne peuvent sortir aucune automobile.

C'est là qu'est la force des travailleurs ! Sans écouter les sirènes de ces politiciens serviteurs des patrons, c'est de cette force-là qu'il faudra se servir tous ensemble, pour imposer l'interdiction des licenciements !