Sans-papiers : les expulsions stoppées

Lundi 16 janvier au matin, le préfet de Charente voulait renvoyer séance tenante au Maroc, sous prétexte d’une situation irrégulière, un jeune homme habitant Barbezieux pourtant né en France et travaillant en CDI.

La mobilisation des militants d’un comité défendant les sans-papiers a été immédiate : ils se sont rendus dans l’appartement du jeune homme. Alertés, sont aussi arrivés… le maire de droite et un dirigeant départemental des Républicains. Tout ce remue-ménage a fait reculer le préfet qui renonça à l’expulsion immédiate du jeune homme.

Le lendemain, 17 janvier, à Angoulême, c’est un travailleur arménien, père de famille en demande d’une régularisation qui s’est vu arraché à sa famille. Il a été conduit sur le champ dans un centre de rétention à Toulouse, puis à Paris pour expulsion par avion. L’intervention des militants de comités de soutien et de diverses organisations a été instantanée. Un rassemblement impromptu a eu lieu devant la préfecture d’Angoulême mercredi à 13h30. Là, la représentante du préfet est venue dire que cet homme avait été libéré et pouvait rejoindre sa famille.

Ces deux travailleurs sont ici, avec leur famille, parce que des militants ont réagi aussitôt et ont mis ces ignominies sur la place publique.