Exploitation moderne ou archaïque, un même capitalisme

          Dans la région lyonnaise, ce groupe français spécialiste des minerais industriels extrait de l’argile et produit des tuiles, notamment à Sainte-Foy-l’Argentière, dans une usine très automatisée. Mais c’est pour son activité à l’autre bout du monde, en Afghanistan, que le groupe a récemment fait parler de lui. Le journal Le Monde décrit ainsi les conditions d’exploitation des ouvriers extrayant du talc.

          La montagne peut y être creusée à coups de barres de fer et les roches transportées à dos de mulet. Un mineur explique que « nous n’avons ni gants ni aucune protection pour notre travail, et rien pour nous soigner en cas d’accident ». Les gisements de talc sont dans une province de l’est en proie à une insurrection armée des talibans et de l’organisation Etat islamique, qui selon l’ONU « extorquent de l’argent aux exploitations minières ». 

          En 2015, ce groupe a réalisé 69 millions de bénéfices. Le talc afghan est très doux parait-il… surtout pour les profits des actionnaires.