Les pompiers en grève

En mouvement depuis la manifestation nationale du 14 mars, le 27 mars les pompiers du département de l’Allier ont décidé d’aller plus loin depuis que la direction du SDIS (Service Départementaux d’Incendie et de Secours) n’a à proposer que « des groupes de travail » à leurs revendications.

Ils sont en grève essentiellement pour les effectifs. Quand il y a des départs en retraite ou des mutations, il faut attendre huit mois pour avoir un remplaçant et ajouter quatre mois de formation ce qui fait un an sans qu’un poste soit pourvu ! C’est le système dans l’Allier ! Et comme huit départs sont prévus dans les prochains mois, la situation va devenir difficile et les conditions de travail vont encore s’aggraver. C’est déjà le cas puisque trois pompiers sont en arrêt à cause de ces conditions de travail trop tendues.

Pour les pompiers les remplacements doivent se faire immédiatement. Tout cela est bien sûr lié à un problème de budget insuffisant pour faire fonctionner les services de secours. Cela se retrouve dans la façon de calculer les heures de travail puisqu’ils ne sont payés que dix-sept heures quand ils travaillent ving-quatre ! Ce qui est en contradiction avec la loi européenne où chaque heure travaillée doit être payée. Aux heures de service, il faut ajouter les heures de formation, formation personnelle et formation des pompiers volontaires ce qui fait exploser les compteurs.

Tout cela ajouté fait que le ras-le-bol est général. La grève a eu au moins le mérite de décoincer la direction qui a accepté de discuter.

Les pompiers sont en colère et disent ça suffit et sont bien décidés à obtenir les effectifs nécessaires.