Belfort : De l’argent public pour une zone franche et une augmentation du chômage24/10/20162016Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Belfort

De l’argent public pour une zone franche et une augmentation du chômage

La ville de Belfort fête les vingt ans d’une zone franche destinée, paraît-il, à créer des emplois dans les quartiers dits « difficiles ».

Fin septembre 1996, la communauté de l'agglomération belfortaine (CAB) inaugurait une zone franche en plein cœur du quartier populaire des Résidences. 20 ans plus tard, les aides successives n'ont pas réglé le problème de l’emploi, pourtant l'installation dans cette zone donnait accès à une exonération de l'impôt sur les bénéfices à hauteur de 100 000 euros. Cette exonération était de 100 % pendant cinq ans, puis de 60 % pendant cinq ans, 40 % pendant deux ans et 20 % pendant deux ans. S'ajoutent des exonérations sur la fiscalité locale directe (cotisation foncière des entreprises, cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises et taxe foncière sur les propriétés bâties) ainsi que des allégements de cotisations sociales.

Il ya bien eu des professions libérales, médecins, dentistes ou avocats qui ont délocalisé leurs cabinets pour profiter des exonérations. Mais pas d’emplois créés. La zone franche a été étendue en 2007 aux locaux achetés à Alstom, au Techn’hom.

Malgré cette avalanche d’argent public et des collectivités locales, le taux de chômage sur Belfort est passé de 9% avant le début de la crise économique à 13% aujourd'hui, plus 44% ! L'argent des contribuables n'a pas servi à sauvegarder l'emploi, mais est allé dans des poches déjà pleines.

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