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Brève
Industrie horlogère
Des licenciements prévus en Suisse aussi
Il parait que l’industrie horlogère suisse va moins bien. Les montres de luxe intéresseraient moins les riches, en particulier à Hong Kong.
En mai, les ventes ont plongé en valeur de 9,7 % : « Sur les cinq premiers mois de l'année, le niveau est inférieur à celui de 2012 » alerte la Fédération de l'industrie horlogère suisse, « Aujourd'hui, la baisse des ventes se vérifie sur tous les continents et dans tous les segments de prix, y compris la catégorie des montres de luxe à plus de 3 000 CHF (2 750 EUR) qui perd 15 % de chiffre ».
Mais en Suisse, comme ailleurs, ce sont les travailleurs à qui les patrons veulent faire payer cette crise, en particulier les travailleurs frontaliers : réductions de personnel chez Ulysse Nardin, Claret ou Girard-Perregaux au Locle et à La Chaux-de-Fonds. Licenciements chez l'assembleur de mouvements Petit-Jean, aux Brenets. Suppression de 300 postes annoncée en mars dernier par le groupe Richemont et se traduisant par une centaine de licenciements secs chez Cartier, Piager et Vacheron-Constantin. Outre le recours au chômage partiel, les suppressions d'effectifs se multiplient.
Un spécialiste économique de cette industrie déclare : « L'horlogerie fait face à une crise profonde, durable et qui va faire beaucoup de dégâts. D'ici à la fin de l'année, des milliers d'emplois vont disparaître. » Mais pendant ce temps-là, les profits des industriels se portent bien. L'heure est à ne pas accepter des sacrifices pour conforter les profits.