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Fourcherans – Jura

Grève des aides-soignantes des Opalines

Fourcherans – Jura : Grève des aides-soignantes des Opalines
Grève des aides-soignantes des Opalines

Les aides-soignantes des Opalines à Foucherans sont en grève depuis le 3 avril.

Dans cet Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), elles sont actuellement 16 aides-soignantes, dont seulement 8 en CDI. Ce sont ces aides-soignantes titulaires qui se sont mises en grève, bientôt rejointes par des personnels du ménage et de la cuisine. Elles dénoncent leurs conditions de travail qui sont aussi les conditions d’hébergement des personnes âgées, et réclament du personnel en plus et des augmentations de salaire. La direction de l’établissement rogne sur tous les budgets : alors que les résidents paient des loyers de 2500 € par mois, 3 € par jour et par personne seulement sont consacrés à l’alimentation, au point que certains ont dû protester car ils avaient faim. Le budget des gants étant rapidement épuisé, les aides-soignantes sont parfois obligées de faire les toilettes avec des sacs poubelles aux mains pour éviter les contaminations bactériennes.

C’est à ce prix que les familles Mennechet et Peculier, propriétaires du groupe SGMR les Opalines, sont la 400e fortune de France en 2016, avec 150 millions d’euros, et que leur fortune a augmenté de 25% en un an ! Les aides-soignantes sont 6 chaque matin quand il n’y a pas d’arrêt maladie (qui se multiplient du fait de leur fatigue), pour s’occuper des 63 résidents de la maison de retraite. Elles ont ainsi chacune 11 toilettes à faire, ce qui leur laisse seulement ¼ d’heure pour la toilette, le lever, l’aide à la prise du petit déjeuner et des traitements, et la réfection du lit de chaque résident.

Elles demandent simplement à ce que les absences soient remplacées et à être en permanence 7 au lieu de 6, pour pouvoir faire leur travail correctement. Leur autre revendication porte sur les salaires : Actuellement, elles gagnent 1250€ par mois pour les diplômées, moins pour les autres, et ont une prime de seulement 20 € brut par dimanche. Le rassemblement organisé devant l’établissement le vendredi 15 avril a été un succès : près de 200 personnes sont venues les soutenir. Les grévistes sont déterminées à se faire entendre et vont organiser de nouvelles actions dans les jours à venir.

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