Tours (Indre-et-Loire) : Les dessous d'une donation15/04/20172017Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Tours (Indre-et-Loire)

Les dessous d'une donation

 

Depuis bientôt un an, la donation d'une centaine de peintures, dessins et autres sculptures à la ville de Tours par l'industriel retraité Léon Cligman a fait couler beaucoup d'encre. Aux 20 millions d'euros - prix estimé des oeuvres, le donateur promettait d'ajouter cinq millions pour l'extension des locaux destinés à recevoir le legs. Des dithyrambes du début, tout un feuilleton s'est construit, jusqu'à une quasi rupture entre le donateur et la ville qui semble maintenant plus encombrée qu'intéressée par le legs.

La seule question qui n'a jamais été abordée, c'est celle de savoir comment l'industriel, qui possédait des entreprises de confection, a pu acquérir de telles richesses, dont on imagine qu'elles ne se limitent pas à cette donation. Cela aurait pourtant sûrement intéressé les milliers d'ouvrières qui ont trimé toute leur vie dans ses ateliers ! Celles de la Manufacture Tourangelle de Confection par exemple, qui fabriquaient pour des salaires de misère les vêtements Yves Saint-Laurent qu'elles étaient bien en peine de s'offrir. Celles-là mêmes qui, au début des années 2000, furent purement et simplement jetées après que ce qui restait de la MTC eut été racheté par un margoulin spécialiste de la liquidation d'entreprises.

Il serait décidément instructif de mettre le nez dans les comptabilités patronales, même quand les patrons se plaignent d'être victimes de charges écrasantes, et d'une insupportable concurrence internationale...


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