Les travailleurs de la faïencerie débrayent

Jeudi 11 mai, les trois quarts des travailleurs des ateliers de la faïencerie de Gien ont fait deux heures de grève pour dénoncer les bas salaires et le non-respect par la direction de la convention collective.

Même après 30 ans d’ancienneté, les ouvrières sont payées au SMIC. Une nouvelle grille prévoit une légère revalorisation des salaires mais, pour ne pas les augmenter, la direction a rétrogradé la plupart des métiers, ce qui lui permet de ne pas appliquer le minimum prévu par la convention collective. À cela s’ajoute l’augmentation du rendement, qui provoque des troubles musculo-squelettiques. Jusqu’au papier toilette que la direction rechigne à fournir, et que les ouvrières apportent elles-mêmes !

La direction refuse pour l’instant de satisfaire les grévistes en appliquant les salaires minimaux prévus par la convention collective. A la place, elle propose de supprimer la prime de fin d’année pour l’intégrer au salaire, ou verser une prime... quand l’entreprise fera des bénéfices. Mais comme les ouvriers n’ont aucun contrôle sur les comptes, elle peut bien raconter ce qu’elle veut ! Aussi les travailleurs sont bien décidés à poursuivre leur action.