Valls électorale

            En meeting samedi 22 octobre à Tours à l’occasion des assises régionales du PS, Manuel Valls a appelé au rassemblement de la gauche et a cherché à se faire passer pour son pompier, voire son sauveur, en prétendant tirer la sonnette d’alarme devant le risque qu’aucun candidat de cette gauche gouvernementale ne se trouve présent au second tour de l’élection présidentielle 2017.

            C’est que de nombreuses places sont en jeu pour le parti socialiste qui craint d’en perdre massivement lors des élections du printemps prochain. C’est ce qui préoccupe Valls, ce n’est pas le sort des travailleurs, ni leur avenir face à la dure loi patronale dans le cas probable où la droite l’emporterait.

            Il ne lui suffira pas de faire des discours pour convaincre les travailleurs, puisque c’est son gouvernement qui mène depuis quatre ans la politique anti-ouvrière prônée par la droite et le patronat. La loi travail (El Khomri), les aides financières massives aux patrons (CICE…), à ceux-là même qui ont les mains libres pour licencier, ne peuvent que convaincre les travailleurs qu’ils ont là des adversaires qui ne les protègeront de rien.

            Pour le monde du travail l’enjeu ne se situe pas dans la présence ou l’absence de la gauche au second tour, mais dans le renforcement de leur propre camp social, ce qui implique de ne pas aller donner son vote à des politiciens, qui de Le Pen à Mélenchon sont tous respectueux des intérêts patronaux et du capitalisme.