Les salariés entament le bras de fer

Près de 300 salariés de l’équipementier automobile ont débrayé mardi 8 mars, dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires. Ils réclament une augmentation de salaire de 1% au lieu de 0,4 %, 2000 euros de prime au lieu des 184 proposés par la direction, mais également les embauches nécessaires pour faire face à surcharge de travail. Revendications que la direction dédaigne alors que le groupe vient de déclarer une augmentation de 123 % de bénéfices (370 millions) et alors que les actionnaires ont voté le doublement de leurs dividendes (90 millions). Comme dans d’autres sites du groupe, les travailleurs ont dû supporter depuis plusieurs années les blocages de salaire, des suppressions d’emploi dont une cinquantaine sur le site ardennais.

Les travailleurs de l’usine ont raison de ne plus accepter de se serrer la ceinture alors que les actionnaires se remplissent les poches. Ils entendent bien maintenir leur pression en déclarant leur grève illimitée.