Des politiciens s’appuient sur l’inquiétude des salariés

Lundi, le maire de Fessenheim ainsi que des syndicalistes de la centrale nucléaire ont quitté une réunion de la CLIS (Commission locale d'information et de suivi), et affirmé ainsi leur opposition à la fermeture de la centrale programmée par le gouvernement. La CLIS revenait en effet sur un rapport de 2012 de l'Öko-Institut, un institut de recherche sur l'environnement basé à Fribourg, à propos du niveau de sûreté de la centrale alsacienne. Plusieurs politiciens ont critiqué le fait que les rédacteurs du rapport dénoncent les équipements non adaptés au niveau de dangerosité, notamment les risques de séismes et d’inondation.

Les inquiétudes des salariés de la centrale quant à leur avenir professionnel sont bien sûr fondées. Il est nécessaire d’imposer qu’aucun de ces salariés n’ait à pâtir d’une éventuelle fermeture. Et il est évidemment difficile de se faire un avis sur le niveau réel de dangerosité du site, car de multiples enjeux financiers embrouillent le débat. Mais il serait criminel de rejeter a priori des critiques argumentées sur les risques que fait courir la centrale à la population largement environnante, et en tout premier lieu à ses propres salariés.