Brève

Licenciements chez Supra (Obernai)

Et si on reparlait de contrôle des comptes ?

Licenciements chez Supra (Obernai) : Et si on reparlait de contrôle des comptes ?
Et si on reparlait de contrôle des comptes ?

La CGT a révélé jeudi 19 janvier l'existence d'un plan de suppression de 76 emplois sur 171 chez Supra, qui fabrique des poêle à bois à Obernai. Le directeur de Supra, qui prétend que le chiffre d'affaires a baissé et conclut que l'entreprise « n'a plus les capacités de payer tout le monde », n'envisage pas de tailler dans la rémunération des hauts cadres, dont la sienne, ni de toucher à la dîme prélevée par l'actionnaire Perceva, qui n'est pas sur la paille. La direction affirme « sa foi dans l'usine conservée dans son intégralité », mais supprime dans le même temps tous les postes de chefs d'équipe et ne dit rien sur la manière dont l'usine va fonctionner après les départs.

La CGT critique à raison le chômage partiel qui a été imposé par la direction et financé par les contribuables, alors même qu'il a fallu enchaîner ensuite 23 semaines à 42 heures ! Elle annonce un rassemblement de protestation contre les plans de la direction.

Dans tous les cas, les difficultés que la direction invoque sur le marché français du chauffage au bois ont bon dos. La direction peut affirmer tout ce qu'elle veut sans crainte d'être contredite tant qu'elle décide seule de la publication de ses comptes. Quels profits a engrangés Perceva depuis le rachat de Supra en 2011 ? Dans cette société, les capitalistes peuvent jouer au Monopoly comme bon leur semble, avec l'aide de l'Etat, et reprendre leurs billes sans être inquiétés quand ils veulent aller voir ailleurs. A moins que les travailleurs ne les contraignent à payer ce qu'ils leur doivent.

Partager