Les salariés refusent le licenciement de leur collègue

Près des trois quarts de la centaine des salariés de Monier à Signy-l’Abbaye (Ardennes) débrayent depuis jeudi 17 novembre pour contester le licenciement d’un technicien informatique à qui la direction reproche de ne pas atteindre ses objectifs. Les travailleurs répondent que si ses objectifs ne sont pas atteints, c’est parce qu’ils ne peuvent pas l’être.

Depuis quatre jours, les grévistes, syndiqués ou non, se réunissent pour décider de la suite du mouvement jusqu’à l’entretien préalable au licenciement de leur collègue prévu vendredi 25 novembre. La durée des débrayages, les actions à mener sont votées chaque jour à main levée. Et quand la direction a convoqué le délégué syndical CGT pour lui demander d’appeler à la reprise du travail, celui-ci a rétorqué qu’il se conformait à un principe visiblement inconnu de la direction : la démocratie ouvrière. Le mouvement appartient aux grévistes, c’est à eux de décider ou non de reprendre le travail.

Depuis, la direction menace de durcir le ton, mais les travailleurs également.