Brève

Bosal (Reims)

Les travailleurs licenciés toujours mobilisés

Bosal (Reims) : Les travailleurs licenciés toujours mobilisés
Les travailleurs licenciés toujours mobilisés

En février 2014, l’entreprise Bosal, sous-traitant automobile à Beine Nauroy,  près de Reims, était placée en liquidation judiciaire, précipitant les 58 derniers salariés vers Pôle Emploi. Dix ans auparavant, cette usine employait près de 400 travailleurs.

Samedi 18 mars 2017, ce sont près de 40 anciens salariés qui se sont retrouvés pour discuter des suites à donner à leurs recours juridiques, car après trois ans d’attente, le conseil d’État vient de confirmer que le ministère du travail n’aurait jamais dû accepter le plan social du fait qu’il était notoirement insuffisant et que les licenciements devaient être considérés comme abusifs car sans cause réelle et sérieuse.

Les difficultés auxquelles sont confrontés les travailleurs de Bosal pour faire reconnaitre leur préjudice ne sont pas surmontées pour autant. En effet, c’est seulement à partir de maintenant que leurs dossiers peuvent être instruits par les prud’hommes. En tout, il faudra attendre près de cinq années pour que les travailleurs obtiennent gain de cause. Par ailleurs, la direction de l’usine et Bosal devront s’expliquer pour « faillite frauduleuse » en juin prochain, car avant de fermer l’usine, le groupe avait siphonné les comptes de l’entreprise.

Près de trois après la liquidation de leur entreprise, la plupart des travailleurs n’a pas retrouvé d’emploi fixe, enchaînant CDD ou intérim.

Les travailleurs ont toujours la volonté de faire payer les licencieurs, d’autant plus que tous sont conscients qu’il faudrait mettre un terme aux licenciements, car même si au bout du compte la justice leur donne raison et que des indemnités leur sont versées, elles ne correspondront jamais au préjudice passé et à la précarité d’aujourd’hui.

Partager