Brève

Neuhauser Folschviller (Moselle)

Pas question pour Hamon de demander aux actionnaires de rembourser

Neuhauser Folschviller (Moselle) : Pas question pour Hamon de demander aux actionnaires de rembourser
Pas question pour Hamon de demander aux actionnaires de rembourser

Vendredi 3 février, lors d’une visite éclair, entouré d’une nuée de journalistes, aux salariés de Neuhauser menacés de 259 licenciements à Folschviller en Moselle, Hamon s’est indigné que Neuhauser ait touché 4,3 millions d’aides au titre du CICE. Ce crédit d’impôt compétitivité « emploi » a été mis en place par le gouvernement Ayrault dont Hamon était ministre.

Le candidat socialiste n’a pas poussé l’audace à demander, ce qui serait bien légitime, aux actionnaires, la richissime famille Soufflet, assise sur une fortune de 600 millions, de rembourser ces aides données soi-disant pour l'emploi. Il est encore moins question de demander aux actionnaires passés de prendre sur leurs fortunes accumulées pour maintenir les emplois : Alfred Neuhauser a un magot de 200 millions et un revenu annuel de 8 millions.

Non, Hamon a consenti à signer la pétition des salariés pour le maintien de l’emploi. Mais il leur a dit qu’il va écrire à la direction « pour que M. Soufflet reconsidère sa position, ce sera plus efficace ». Ce n'est pas cela qui va terroriser les actionnaires ! Et c’est une fois plus, c’est « laissez-moi faire je ferai le reste ».

Un salarié de Neuhauser expliquait à la presse régionale, après la visite de Benoît Hamon : « Y a eu Sarko à Gandrange et Hollande à Florange ; y aura maintenant Hamon à Folschviller ». Sarkozy puis Hollande avaient promis dans ces usines du groupe ArcelorMittal le maintien des emplois pour finalement se coucher devant la volonté de Mittal de fermer l’aciérie de Gandrange puis les hauts fourneaux de Florange.

Hamon se couche avant : sa promesse d’un petit courrier n’infléchira pas la décision des actionnaires. Mieux vaut compter sur la mobilisation des travailleurs pour faire reculer la direction que sur l'ancien ministre de Hollande qui s'est découvert opposant, après deux années passées au gouvernement de Ayrault d’abord puis de Valls... en plein accord avec leur politique jusqu'à ce qu'elle devienne par trop impopulaire.

Après son rapide intermède « social », Hamon a pu s’entretenir, longuement, avec des acteurs économiques, des patrons de start-ups d’une pépinière d’entreprise…

 

 

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