3e circonscription Altkirch-Huningue : Législatives Géraud Ferry et Luc Kahl lancent un appel aux « travailleurs »

 Géraud Ferry (à droite), candidat de Lutte ouvrière dans la troisième circonscription du Haut-Rhin, aux côtés de Luc Kahl, son suppléant.

Comme en 2012, Géraud Ferry se présente aux élections législatives dans la 3e circonscription du Haut-Rhin, sous l'étiquette de Lutte ouvrière. Avec son suppléant Luc Kahl, il veut « faire entendre la voix des travailleurs ».

À 43 ans, Géraud Ferry, automaticien chez Novartis, milite déjà depuis plus de vingt ans pour Lutte Ouvrière, alors qu'il était encore étudiant. « Mon engagement politique est né en décembre 1995 à la suite du mouvement contre la réforme sur les retraites d'Alain Juppé », explique-t-il.

Pour son suppléant, Luc Kahl, 33 ans, infirmier en Franche-Comté, le militantisme au sein du parti des travailleurs a débuté durant les élections présidentielles de 2007 : « La lecture de la profession de foi de Lutte ouvrière concordait avec mes idées », souligne- t- il. Prendre conscience de « la force collective » « Dans la continuité de ce qu'a défendu Nathalie Arthaud », leur représentante lors des dernières présidentielles, le binôme ne compte pas déroger à la règle mais s'appuyer sur les valeurs fondatrices du parti, et donc, en premier lieu « faire entendre les travailleurs, les intérêts qui leur sont propres. » Un appel au vote étendu aussi « aux retraités et à tous ceux qui sont privés d'emploi », soulignent-ils.

Mais les candidats de Lutte Ouvrière appellent avant tout à une prise de conscience. Une conscience « de la force collective qu'on représente et du rôle que l'on a dans la société », qui est plus que nécessaire, selon eux, pour s'élever contre « les grands groupes et leurs actionnaires, qui s'en mettent plein les poches, alors que nous, on n'a que notre travail pour vivre ». Et d'ajouter : « L'emploi est une question vitale et de dignité. On ne peut pas accepter que des entreprises licencient, suppriment des emplois, surtout si elles réalisent des bénéfices. »

Quelles solutions ?

« On va défendre l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, avec maintien du salaire. Plutôt que de licencier, on travaillera moins, mais on travaillera tous, avec une paie entière. »

Géraud Ferry et Luc Kahl emploient des mots forts, parlent de « combat », de « lutte », quitte à laisser de côté les objectifs électoraux. « L'idée de ces élections est de mettre en avant les exigences des travailleurs, qu'ils se fassent entendre de manière claire. On est sur un vote de conscience et de fierté, on n'est pas du tout électoralistes. Si les travailleurs se mobilisent, le programme que l'on défend aura un écho réel, pas électoral. »

S'exprimer, mais par quel biais, alors ?

« Par des grèves et des manifestations de masse, prône Géraud Ferry. Le passé nous a enseigné que quand les travailleurs se mobilisent et se font entendre, on peut s'attendre à des changements réels. »

Sébastien Spitaleri RÉUNION PUBLIQUE Géraud Ferry et Luc Kahl tiendront leur seule réunion publique le mardi 30 mai, à 18 h, à Urban Lodge, 8 rue Saint-Sauveur à Mulhouse.