Didier Georget : « Lutter pour l'intérêt collectif »23/05/20172017Presse/medias/articlepresse/images/2017/05/21.2.915909445.jpg.420x236_q85_box-0%2C48%2C400%2C272_crop_detail.jpg

Article de presse

Le Républicain Lorrain

Didier Georget : « Lutter pour l'intérêt collectif »

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Didier Georget : « Il faut une prise de conscience du monde du travail. Une conscience de classe. Nous devons nous regrouper pour être une force. » Photo Marc WIRTZ

Didier Georget : « Il faut une prise de conscience du monde du travail. Une conscience de classe. Nous devons nous regrouper pour être une force. » Photo Marc WIRTZ

Didier Georget est candidat à une élection pour la première fois. Il porte les couleurs de Lutte ouvrière pour la circonscription de Metz 1. La défense de certaines valeurs comme la solidarité, la lutte contre les injustices sociales... Ce sont des thématiques avec lesquelles Didier Georget est familier depuis son enfance.

Dans sa famille, pas de militants, mais des parents ouvriers, nés pendant la Seconde Guerre mondiale. Des gens qui croyaient en un avenir meilleur.

« Mais petit à petit, les choses ont basculé. En 1981, l'élection de Mitterrand avait fait naître un espoir, vite balayé par un discours libéral. Aujourd'hui, d'un côté, il y a beaucoup de progrès, en sciences, en médecine, dans la technique, et de l'autre, nous assistons à un recul au niveau social. Nous sommes dans une société déséquilibrée, où le seul moteur est le profit. La recherche de rentabilité mène à des conditions de travail qui se dégradent. À six millions de chômeurs. Parce que les bénéfices ne vont pas dans la création d'emplois, mais dans la spéculation financière. »

Didier Georget en est sûr, et depuis longtemps : « Il faut changer de modèle. » Entre les deux tours des élections présidentielles, il s'était positionné contre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, « deux candidats, purs produits du système, qui ont tenté une opération de relooking ».

L'arrivée au pouvoir du nouveau président lui donne de grosses inquiétudes. "Il faut sauver l'économie et l'entreprise, mais pas n'importe comment ».

Alors comment ? Pas à grand renfort de promesses et de « coups du père Noël ».

Pour Didier Georget, « nous devons compter sur nos propres forces ». Ainsi, lui a décidé de se lancer comme candidat aux élections législatives. Pour la première fois. « Face à la dégradation de la situation, je me suis dit que je devais contribuer à mettre en avant des idées autres que la résignation et le repli sur soi, qui mènent par exemple à une profonde dépolitisation et à l'abstention, ou à un report de voix aux extrêmes. Nous devons briser le carcan capitaliste. Le fait que chacun ait un travail et un salaire correct devrait être une évidence. Et l'économie ne s'en porterait pas plus mal. »

Reste à se faire entendre, face à... quinze candidats déclarés à ce jour dans la circonscription de Metz 1. « C'est sûr que ça va brouiller les cartes. C'est pourquoi il est important de se démarquer. De donner un autre visage de la politique. »

Pour mémoire, Lutte ouvrirère avait remporté 0,39 % des suffrages sur Metz 1 aux législatives de 2012. Et aux récentes présidentielles, LO n'a engrangé que 0,8 % des voix, toujours sur Metz 1.

Pour Didier Georget, le projet de Lutte ouvrière doit défendre l'intérêt collectif avant tout. « Nous devons nous regrouper pour être une force. Les sociétés du Cac 40 génèrent un bénéfice de 60 milliards d'euros. Et malgré cela, on continue à prendre dans la poche des pauvres pour donner aux riches... » Selon lui, comme pour tous les candidats de LO, « les revenus des salariés devraient être intouchables ». Et si possible revalorisés. « Il faut une révolution sociale. À nous de trouver la force de nous faire entendre. Pour, enfin, changer les choses. »

Sandra CRANÉ.

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