Étienne Hodara : « Éradiquer le chômage »19/05/20172017Presse/medias/articlepresse/images/2017/05/21.2.915909140.jpg.420x236_q85_box-0%2C56%2C400%2C282_crop_detail.jpg

Article de presse

Le Républicain Lorrain

Étienne Hodara : « Éradiquer le chômage »

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Étienne Hodara, 64 ans, journaliste, est le candidat de Lutte ouvrière sur Metz III depuis les législatives de 1997. Photo Marc WIRTZ

Étienne Hodara, 64 ans, journaliste, est le candidat de Lutte ouvrière sur Metz III depuis les législatives de 1997. Photo Marc WIRTZ

Le candidat de Lutte ouvrière veut combattre le chômage en imposant aux patrons de partager le travail entre tous et en interdisant les licenciements. Étienne Hodara a été de toutes les élections sous la bannière de Lutte ouvrière depuis 1978 !

Vingt ans de militantisme à Nancy et en Meurthe-et-Moselle, suivis de vingt autres en Moselle, à Metz III.

C'est Mai-68 qui lui a fourni le drapeau rouge. « J'avais 16 ans. J'étais lycéen à Paris. C'était pas la peine qu'on m'explique le rôle et la force du travail. Tout s'est arrêté quand les travailleurs ont cessé le travail ! Ça a été très marquant pour moi. J'ai compris qu'il était possible de tout changer. » Journaliste de profession pour des revues de santé, il n'a jamais mis les mains dans le cambouis.

Mais son éducation l'a poussé à porter la voix des ouvriers. « Mes parents étaient médecins, de gauche, contre la guerre d'Algérie. Ma mère s'occupait des bidonvilles en région parisienne. J'avais conscience de cette misère dans la société. C'est encore plus vrai aujourd'hui. Quand vous voyez que des gens dorment dehors à Metz-Blida dans de nouveaux bidonvilles ! Qu'on n'est pas capables d'accueillir les migrants en France... »

Candidat dans la circonscription de Metz III depuis 1997, il défend une France « sans chômage. Car c'est du chômage que découlent la misère et le désespoir. Avec d'un côté des gens qui travaillent de plus en plus et de l'autre des jeunes qui survivent avec des petits boulots, sans avenir ».

Pour « éradiquer le chômage, il faut imposer au patronat de partager le travail entre tous. Il faut interdire tout nouveau plan de licenciement, se servir des profits que les grandes entreprises continuent à accumuler », déroule le candidat LO. « On est communiste au sens originel du terme. L'idée est de mettre en commun les outils de production, les usines, les richesses. Et la nature : le pétrole, comme source d'énergie, devrait être géré mondialement et collectivement. C'est vrai aussi pour l'uranium, le charbon, l'air, l'eau, les déchets... »

Ces idées peinent à se transformer en voix. Dans les urnes, le parti de Nathalie Arthaud n'a recueilli que 0, 45 % aux législatives de 2012 sur Metz III et pas plus de 0,59 % dans la même circonscription au premier tour des présidentielles. « Au niveau national, cela a représenté 230 000 personnes tout de même. C'est autant d'électeurs qui affirment leur fierté d'être des travailleurs et veulent voir la société changer. »

S'allier avec les partis les plus à gauche pour éviter l'émiettement des voix - ils sont quatre à Metz III ! - il n'en est pas question pour Étienne Hodara.

« Mélenchon est nationaliste, cela mène à la xénophobie, à la guerre. Il mène le train au FN et son protectionnisme. Ce sont des idées qu'on combat. » Selon lui, il faut sortir du vote utile. « Aux élections présidentielles de 2002, on était les seuls à ne pas voter Chirac. On s'est fait agonir de reproches, y compris par Mélenchon ! On a vu cette année que le vote blanc avait progressé. »

Aux législatives de juin, le vote LO sera « un vote anti-FN puisqu'une partie de son électorat écoeuré par la droite et la gauche peut voter pour nous » mais aussi un « vote de conscience ouvrière, d'affirmation de nos valeurs ».

Céline KILLÉ.

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