Article de presse

DNA - Julien Wostyn pour Lutte Ouvrière

Par le prisme du travail

DNA - Julien Wostyn pour Lutte Ouvrière  : Par le prisme du travail
Par le prisme du travail

À 38 ans, Julien Wostyn, ouvrier à la chaîne chez PSA, se présente une nouvelle fois aux législatives dans la 5e circonscription, sous les couleurs de Lutte Ouvrière pour faire entendre la voix des travailleurs.

« La politique, ce n'est pas seulement les élections. C'est au quotidien qu'il faut défendre le camp des travailleurs », estime le candidat de Lutte Ouvrière qui s'est déjà présenté plusieurs fois aux législatives, mais aussi comme tête de liste aux régionales et aux municipales.

Or selon ce syndicaliste, « les autres partis défendent les intérêts des plus riches » et le président « Macron a déjà clairement annoncé la couleur. Il veut poursuivre la casse du code du travail, contre les travailleurs, les retraités, les chômeurs, qui doivent donc aussi faire entendre leurs exigences, comme une meilleure répartition du travail : quand les salariés travaillent 45 heures par semaine à cause de la tri-annualisation... on pourrait faire autrement », souligne Julien Wostyn.

La priorité, c'est l'emploi

« Il faut donc voter en conscience et ne pas se laisser tromper par ceux qui veulent diviser les travailleurs, comme Le Pen, dont le programme va à l'inverse de nos intérêts ». Lui prône la lutte sociale, la grève dans les rues et dans les entreprises. Il réclame aussi que les salariés puissent contrôler ce qui est fait avec les bénéfices des entreprises, « le fruit de leur travail. On verrait alors qu'il y a de quoi donner du travail et des salaires décents à tous ».

« C'est en discutant avec des militants, que j'ai pris conscience qu'il fallait changer la société, mettre en commun les richesses pour qu'elles profitent à l'humanité », souligne celui qui milite depuis une vingtaine d'années et dénonce aujourd'hui une «société de plus en plus barbare».

Pour lui, les attentats qui nous frappent, et encore ces jours-ci, sont la conséquence de la situation sociale, « car on ne sait pas ce que deviennent les jeunes qui vivent dans la précarité. Pourtant, il n'y a pas de solutions immédiates à un problème induit par les guerres que les grandes puissances mènent aux quatre coins du monde ».

Dans les propos du candidat LO, tout passe par le prisme des travailleurs. Ainsi, il dit se sentir écologiste, car selon lui il faudrait « produire en fonction des besoins de l'humanité ». Pourtant, il estime que « les conférences sur le climat ne riment à rien, car les problèmes de pollution et de réchauffement climatique ne se résoudront pas indépendamment des problèmes liés au capitalisme ».

De même, Julien Wostyn ne veut pas donner un avis tranché sur le nucléaire . Il regrette le pillage de l'uranium et pour lui, « à Fessenheim, la priorité, c'est l'emploi des salariés de la centrale. Il faut connaître les risques réels et changer de fonctionnement, pour que l'objectif ne soit plus seulement le profit et la rentabilité. Et ça, ce ne sont pas les entreprises privées qui vont le changer », dit le candidat, pour qui les élus devraient, comme les salariés, rendre des comptes, être payés au même salaire que les ouvriers et être révocables.

Michèle Marchetti

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