Article de presse

Questions à Nathalie Arthaud candidate de Lutte Ouvrière à la présidentielle de 2017

Travailleurs on existe !

Questions à Nathalie Arthaud candidate de Lutte Ouvrière à la présidentielle de 2017 : Travailleurs on existe !
Travailleurs on existe !

Photo Marc WIRTZ

Nathalie Arthaud candidate de Lutte Ouvrière à la présidentielle de 2017 était hier à Metz pour sa première réunion publique.

Comptez-vous, comme en 2012, sur les maires des petites communes pour obtenir vos 500 parrainages ?
 
Toujours ! Les maires des petites communes ne sont pas affiliés aux grands partis et ont un esprit suffisamment indépendant pour être attachés au pluralisme. Nous sommes soutenus par des maires qui ont plutôt des idées de gauche et qui sont issus de milieux populaires.
 
Le retour du Président, lundi, à Florange, vous a fait bondir. Serez-vous la candidate anti-Hollande ?
 
À Lutte Ouvrière, nous avons été les seuls en 2012 à ne pas avoir appelé à voter Hollande. On n’en attendait rien. On savait qu’il se soumettrait au grand patronat et les travailleurs ont pu mesurer à quel point ça été un gouvernement de combat contre eux. La Loi El Khomri a achevé de discréditer Hollande. Ceci dit, nous dénoncerons aussi les attaques de la droite avec des candidats qui font de la surenchère dans leurs atteintes anti-ouvriers avec leurs 30 milliards de cadeaux fiscaux, la suppression des 35 heures et des jobs à 5 €.
 
Que proposez-vous ?
 
Il faut que les travailleurs mettent en avant leurs intérêts de salariés. Qu’ils soient confrontés au licenciement ou au chômage, qu’ils aient une petite retraite, il faut qu’ils se battent pour que les profits qui existent dans les grands groupes servent à garantir les emplois, à en créer et à augmenter les salaires et les retraites. Et, qu’ils ne se laissent pas tromper par des politiques qui parient sur les préjugés.
 
De qui parlez-vous ?
 
Je parle de la politique mise en avant par la Front National qui dit qu’en empêchant les migrants d’accéder à l’asile, nous allons améliorer notre sort. Mais, en quoi cela va-t-il empêcher les suppressions d’emplois dans les grands groupes ? En quoi cela va-t-il diminuer l’exploitation ?
 
À la présidentielle de 2012, vous n’aviez obtenu que 0,56 % des voix…
 
Nous sommes conscients de représenter un petit courant mais ce sont nos idées et on se bat pour elles. Plus nous serons nombreux, plus nous pourrons mettre en avant nos intérêts de classe.
 
Pour qui appellerez-vous à voter au deuxième tour ?
 
Il n’y a pas d’enjeu pour les travailleurs à choisir le futur président de la République car il sera un serviteur du grand capitalisme. Tous les candidats parlent de compétitivité, de coûts du travail et ils aspirent tous à gouverner. Nous n’avons pas à départager ces gens-là mais il faut s’exprimer au premier tour - travailleurs, on existe ! - pour faire avancer le combat.
 
Propos recueillis par Gaël CALVEZ.

Droits de reproduction et de diffusion réservés © Le Républicain lorrain

Partager