Les salaires – et les bus Mobicité- à l’arrêt

Depuis le 27 mars, des chauffeurs de la compagnie de Bus Mobicité sont en grève pour 1700 euros de salaire minimum et contre les conditions de travail pénibles. Dans la nuit, ils ont occupé le dépôt de Trappes.

Le patron a cependant tenté de briser le mouvement en faisant appel à des chauffeurs intérimaires, prétendant que les grévistes étaient… en arrêt-maladie. Il a même fait appel à un autre transporteur, la SAVAC, pour assurer les lignes 414 et 466, mais certains chauffeurs de celle-ci se sont montrés solidaires de leurs camarades grévistes et ont laissé leurs véhicules à l’arrêt.

Mobicité est une filiale de RATP Dev, elle-même la plus grosse filiale de la RATP. Avec ses 171 millions de bénéfice en 2016, après les 437 millions de 2015, l’entreprise a largement de quoi verser des salaires décents aux chauffeurs des bus qui transportent, chaque jour, des dizaines de milliers de travailleurs qui vont fabriquer les profits de toutes les sociétés du secteur. Et quand bien même RATP serait en déficit, ce serait au patronat de compenser, lui qui refuse à cor et à cris de voir augmenter la maigre taxe, le versement transport (VT), qu’il doit à la région.