Ariège

Manque de neige : les plus précaires sont les plus touchés

Brève
06/03/2024

Avec le manque de neige cet hiver la plupart des stations de ski n’ont ouvert que très partiellement.Les saisonniers ont été les plus touchés par cette situation. Il y a ceux qui travaillent directement sur les pistes, pisteurs, dameurs, etc. et ceux qui travaillent dans les restaurants ou les centres de vacances. Ils sont embauchés avec des CDD saisonniers. Ces contrats sont de un mois minimum et n’ont pas de date de fin. D’autres, surtout dans les centres de vacances par exemple, peuvent être de deux ou trois mois.

Cette année une partie des saisonniers n’ont tout simplement pas été embauchés. D’autres qui avaient été embauchés ont été licenciés au bout d’un mois. Seuls quelques uns ont été embauchés deux ou trois mois. Les nouvelles lois sur le chômage les pénalisent car ils sont loin des six mois de travail pour ouvrir leurs droits, et tenir jusqu’à la saison d’été, au bord de la mer, par exemple, avec un nouveau contrat saisonnier. Ces travailleurs qui alternaient les saisons d’hiver et d’été ne s’y retrouvent plus, la saison d’hiver est trop courte et les nouvelles lois très restrictives. Beaucoup veulent quitter ce travail devenu encore plus précaire et cherche un emploi fixe. Les patrons qui pleurent sur le manque de saisonniers, en laissant croire qu’ils ne veulent pas travailler, devraient savoir qu’avec de meilleures rémunérations en particulier dans les inters-saisons, ils trouveraient des employés.

Les saisonniers sont des travailleurs comme les autres et comme tous les travailleurs c’est par la lutte qu’ils pourront améliorer leur sort.

Toulouse-Labège

L’exploitation tue

Brève
05/03/2024

Lundi 04 mars, à Labège, sur un chantier Bouygues pour la construction de la ligne C du métro, un pont s’est écroulé. Un ouvrier est mort et deux autres très grièvement blessés. Ils ont dû sauter de dix mètres de hauteur.On ne connaît pas encore les causes de l’accident. Mais on sait que chaque année les ouvriers du BTP paient un très lourd tribut, car pour réduire les coûts et tenir les délais, certaines entreprises du bâtiment accumulent les négligences et infractions au code du travail.

Et plus généralement, en 2022, selon les derniers chiffres connus, il y a eu 738 décès recensés suite à des accidents de travail reconnus, soit deux morts par jour. Un chiffre en hausse de 14 % sur un an. A ces chiffres s’ajoutent 286 accidents de trajet mortels (survenus entre le domicile et le lieu de travail) et 203 décès consécutifs à une maladie professionnelle. Et ces chiffres n’intègrent ni la fonction publique, ni les agriculteurs, ni les marins-pêcheurs, ou les autoentrepreneurs.

Cette hécatombe invisible est le tribut que paie la classe ouvrière à son exploitation : c’est scandaleux et inacceptable !

Toulouse

Des millions pour la sante, pas pour l’armee

Brève
04/03/2024

Alors qu’au CHU de Toulouse, les urgences psychiatriques sont à l’abandon, l’entreprise Delair, basée à Labège, est une entreprise en pointe… grâce aux commandes militaires.

En visite sur le site, jeudi dernier, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a en effet annoncé que l’Etat allait se doter de 2 000 drones : des drones kamikazes qui seront équipés d’une charge explosive. Delair serait un des fabricants. Les premiers de ces drones seront mis en service en Ukraine. Il faut dire que Delair-Tech a déjà, suite à la demande de l’Etat français, fabriqué et envoyé 150 drones de renseignement pour l’Ukraine. Et 150 autres drones de renseignement devraient suivre.

En 2023, Delair-Tech a réalisé un chiffre d’affaire de 10 millions ; elle compte atteindre les 50 millions très rapidement... avec la peau des ukrainiens et peut-être demain avec la nôtre. Il faut empêcher cette militarisation croissante !

Ariège

Marchandisation des EHPAD : celles de Le Fossat et Fabas

Brève
27/02/2024

Les EHPAD du Fossat et de Fabas appartiennent au groupe Medicharme dont le principal actionnaire est le fond de pension G Square Capital.

Créée en 2015 cette société s'est illustrée dans le rachat d'EHPAD pour les revendre chambre à chambre à des investisseurs en quête d'investissements défiscalisés. Medicharme verse des loyers à ces propriétaires. La vente chambre à chambre a permis de rembourser la dette. Cette martingale immobilière sur le dos des résidents ne fonctionne que si les loyers n'absorbent que la moitié des bénéfices.

Mais la crise du COVID et le scandale Orpea ont fait baisser le taux d'occupation. Medicharme qui pensait avoir trouvé un bon filon se retrouve en redressement judiciaire. Mais dans ce monde de requin, les EHPAD sont vendues symboliquement et les repreneurs n'auront pas à payer la dette, 150 millions d'euros, ni le coût d'éventuels licenciements.

Aujourd'hui, l'EHPAD de Fabas avec ses 82 lits serait repris, mais celle du Fossat, 47 lits, n'a pas de repreneurs à ce jour. Les résidents et le personnel attendent les décisions qui seront prises dans les prochains jours. Les personnes âgées et le personnel qui s'en occupe, se retrouvent victimes de cette sordide course aux profits. Cette société qui permet de telle rapacité n'a plus lieu d'être.

Université Paul-Sabatier (Toulouse)

Plus de 100 mineurs mis à la rue

Brève
23/02/2024

Depuis plus d'un an, plus de 100 mineurs isolés vivaient dans un bâtiment abandonné dans le campus de l'université Paul Sabatier à Toulouse. La direction de la fac a engagé des procédures juridiques pour les expulser, sous prétexte que le bâtiment occupé est dangereux et insalubre. L'argument de la direction est d'autant plus absurde, que c'est elle qui a empêché les jeunes d'avoir accès aux douches des gymnases voisins, pour les faire vivre dans des conditions indignes.

Ce vendredi 23 février, dès 5h, la police a évacué de force le bâtiment, sans prévenir, sans apporter de solution de logement. Le Conseil Départemental a répondu aux manifestants qui se sont rassemblés dans l'après-midi qu'il n'était pas concerné. Les pouvoirs publics, la justice, la police et la direction de l'université montrent de quel côté ils sont : de ceux qui plongent et maintiennent les classes populaires dans la misère.