Toulouse

FRAM …chement révoltant

Brève
01/11/2015

Le voyagiste FRAM a été placé le 30 octobre en redressement judiciaire, pour une période de 6 mois, par le tribunal de commerce de Toulouse avant une éventuelle reprise par Karavel-Promovacances.

Le groupe FRAM, qui compte 650 salariés dont 400 à Toulouse, serait en perte de vitesse. Néanmoins, en 2014, le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 373 millions d'euros.

Au mois de juin, FRAM avait annoncé avoir engagé un processus d'ouverture de son capital afin « d'assurer sa pérennité ». Le fonds LBO France, qui possède aussi Karavel et Promovacance, propose de reprendre 77 % des effectifs actuels de FRAM, soit 356 CDI et 137 « contrats non permanents ».

Mais les travailleurs ont bien des raisons d’être méfiants car ce repreneur est un spécialiste du rachat d'entreprises. Il les « restructure », en aggravant l'exploitation des salariés et en supprimant des postes, pour ensuite les revendre bien plus cher. Ce fond « vautour » a déjà procédé ainsi, par exemple, avec CEGELEC qu'il a repris en 2006 pour 700 millions d'euros et qu'il a revendu moins de deux ans après en doublant sa mise. Cela n’empêche pas les pouvoirs publics de se rendre complices de cette opération, le maire de droite de Toulouse considérant par exemple que l’offre de rachat « est une base positive ».

Les travailleurs de FRAM ne sont en rien responsables des difficultés de l'entreprise. Ils n’ont pas à payer alors que les actionnaires, eux, se sont enrichis depuis 60 ans, et que le prétendu repreneur compte s’enrichir lui aussi, mais au détriment des emplois.

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