« La lutte des classes, c'est la vie »08/02/20162016Presse/medias/articlepresse/images/2016/02/21.1.3586275856_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C36%2C400%2C262_crop_detail.jpg

Article de presse

Le Républicain lorrain

« La lutte des classes, c'est la vie »

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Nathalie Arthaud à la fête de Metz

 

Candidate à la dernière élection présidentielle et sans doute à la prochaine. Photo Maury GOLINI 

Nathalie Arthaud, secrétaire générale de Lutte ouvrière, était hier à Metz pour la fête annuelle de la section locale. Ambiance révolutionnaire.

Deux banderoles se font face dans la salle des fêtes du quartier de Plantières, à Metz. Celle accrochée au-dessus de la porte d'entrée est signée Karl Marx : « Travailleurs de tous les pays, unissez-vous. » La seconde, suspendue au-dessus de l'estrade, assure que « le communisme est toujours l'avenir de l'homme ». Ce décorum révolutionnaire est celui mis en place par la section messine de Lutte ouvrière pour sa fête annuelle, repas compris, avec Nathalie Arthaud, secrétaire générale du mouvement révolutionnaire. Elle était candidate à la dernière élection présidentielle. Elle le sera, sans aucun doute, à la prochaine. Le congrès de LO, réuni en mars prochain dans la région parisienne, doit valider ce choix naturel.

Nathalie Arthaud, professeur d'économie et de gestion dans un lycée d'Aubervilliers, a succédé à Arlette Laguiller, figure emblématique. « Je vois Arlette tous les jours, elle est à la direction. Quand on a la force de nos convictions, on ne décroche jamais », sourit Nathalie Arthaud. A la tribune, le discours exhorte « les travailleurs à la remobilisation ». La gauche non révolutionnaire en général, François Hollande en particulier, sont accusés de tous les maux. « Au début de son quinquennat, il voulait combattre le chômage ; aujourd'hui il combat les chômeurs », la formule est abondamment applaudie par une centaine de militants.

« Le Front national se développe sur les trahisons de la gauche », martèle Nathalie Arthaud qui demande la mansuétude « pour les électeurs FN, qui ne sont pas forcément des fascistes, nous en connaissons tous autour de nous ». Elle décrit ces militants socialistes ou communistes désarçonnés « par les reniements » de la gauche au pouvoir, en perte totale de confiance au point de s'égarer. Lutte ouvrière est, selon elle, épargné par cette migration vers l'extrême droite. « Nos militants ont tous la lutte des classes chevillée au corps », explique-t-elle. « La lutte des classes, c'est la vie, c'est le moteur de l'histoire », insiste la secrétaire générale afin que les choses soient bien claires. À la fin de son discours la salle s'est levée, poings brandis pour entonner l'Internationale d'une seule et même voix.

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