Référendum et démagogie sécuritaire

Le maire de Liévin organise un référendum en vue de la création d’une police municipale, alors qu’il y a déjà plus de 130 caméras de vidéosurveillance et une vingtaine d’agents de surveillance de la voie publique.

Pour financer 30 policiers municipaux, il faudrait 1,3 millions d’euros, c’est plus que le budget total alloué en 2016 aux 240 associations de la ville ou que l’ensemble des deux budgets de la petite enfance et du portage des repas aux personnes âgées.
Si les incivilités, la violence et la délinquance se développent c’est principalement parce que le chômage, la misère et le désespoir montent et que l’avenir est bouché. Ce n’est certainement pas ces policiers supplémentaires qui vont régler le problème.
Pour lutter vraiment contre la violence, il faut s’attaquer à la misère et en particulier au chômage, ce qui veut dire prendre sur les profits des actionnaires des banques et des grandes entreprises pour créer des emplois, notamment dans les écoles et les lycées.

La démagogie sécuritaire, qu’elle soit de droite, d’extrême-droite ou de gauche, sert à masquer que ces partis n’envisagent aucunement de réduire le chômage. Pour cela les travailleurs ne devront compter que sur leurs luttes.