La chasse au pauvre est ouverte !

Le Conseil départemental de la Seine-Maritime, en collaboration avec Pôle Emploi et la Caisse d'Allocations Familiales, vient de lancer une vaste opération de contrôle des bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité Active).

On apprend ainsi que l'administration reproche à 45 % d'entre eux de ne pas respecter une obligation de "démarche d'insertion". Devant les perspectives d'emploi inexistantes, on comprend que des personnes au RSA se lassent d'être trimbalées de formations-bidons en stages sans débouché…

On nous dit aussi que sur les 221 millions d'euros consacrés au RSA 2,275 millions seraient versés à des prétendus fraudeurs. Soit à peine plus de 1 %. Les fraudeurs fortunés au fisc coûtent infiniment plus cher ! Mais qu'importe ! On va croiser les fichiers de Pôle Emploi, de la CAF et des impôts pour débusquer le menu fretin.

On doute que le même zèle soit déployé pour débusquer les 30 % de personnes qui pourraient bénéficier du RSA et n'en ont, pour des raisons diverses, pas fait la demande…