Renault Sandouville : La précarité bat des records08/07/20162016Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Renault Sandouville

La précarité bat des records

À ce jour, un peu plus de 1 350 intérimaires travaillent quotidiennement à l’usine, sur un effectif total de 3 100 salariés. Ils sont largement majoritaires parmi les ouvriers, et constituent près de 80 à 90 % des travailleurs sur les lignes de montage selon les secteurs.

Renault se vante d’être une entreprise qui embauche. Et pourtant, même si sur le site il y a eu un peu d'embauche, ces chiffres sont en dessous de ceux des départs en retraite, et évidemment bien loin de compenser les dix années sans embauches.

En plus, une partie des soi-disant embauches prévues pour 2016 va se faire en CDD alors même que l’usine tourne à plein régime. Pour fournir ses clients, la direction de l’usine a décidé que deux samedi de juillet et le 14 juillet seront travaillés, soi-disant pour rattraper le manque de production des mois de mai et juin, consécutive au blocage des accès à la zone industrielle. À cela s'ajoute une heure supplémentaire par jour, tout aussi obligatoire ! Et pour faire tourner la chaîne de l’usine 24 heures sur 24, elle veut créer une équipe de nuit avant de passer aux 3/8. Elle prévoit aussi de raccourcir d'une semaine la fermeture annuelle du site.

La direction de Renault fait le choix du travail précaire, pour augmenter la productivité et ses bénéfices. L’encadrement fait constamment pression sur les intérimaires pour les heures supplémentaires, des records de production à battre… en faisant miroiter un nouveau contrat d’intérim ou une hypothétique embauche.

Carlos Ghosn ne s’en cache pas : il a annoncé dans la presse qu’il compte bien utiliser le chantage à l’emploi. À la rentrée de septembre, il voudrait imposer un nouveau plan dit « d’hyper-compétitivité » : en échange de quelques CDI, il voudrait aggraver encore les conditions de travail.

La direction de Renault tentera d’imposer de nouveaux reculs, mais il n’est pas écrit, loin de là, que les travailleurs embauchés et intérimaires la laissent faire.

Partager