Article de presse

La Dépêche

Nathalie Arthaud en visite Candidate déclarée à l’élection présidentielle, la secrétaire générale de Lutte Ouvrière était à Evreux, cette semaine.

La Dépêche : Nathalie Arthaud en visite Candidate déclarée à l’élection présidentielle, la secrétaire générale de Lutte Ouvrière était à Evreux, cette semaine.
Nathalie Arthaud en visite Candidate déclarée à l’élection présidentielle, la secrétaire générale de Lutte Ouvrière était à Evreux, cette semaine.

La Dépêche : Arlette Laguiller a été remplacée par une autre femme comme porte-parole de Lutte Ouvrière, c’était un choix ?

Nathalie Arthaud : « C’était important qu’on garde cette identité-là. Un moyen aussi d’affirmer notre détermination pour affirmer cette égalité entre les hommes et les femmes. Arlette Laguiller a été la première femme à se présenter à l'élection présidentielle, signe que Lutte ouvrière a toujours été en pointe sur cette question »

L.D. : « Lutte Ouvrière a participé aux manifestations contre la Loi Travail « El Khomri ». Après son passage en force par le 49.3, le combat est perdu ? »

N.A. : « Cette loi, elle n’est pas passée dans la tête des travailleurs. La lutte va continuer dans les entreprises. Il y aura le 15 septembre une grande manifestation nationale contre cette loi. Nous y serons. La loi El Khomri, ça va avec le reste : Toutes celles et tous ceux qui n’ont que leur salaire pour vivre, les chômeurs, les retraités des classes populaires, constatent la dégradation de leurs conditions d’existence. L’ampleur du chômage, la baisse du pouvoir d’achat, la généralisation de la précarité, contribuent à ce que la pauvreté s’aggrave dans le monde du travail, alors que les grands groupes capitalistes réalisent des profits élevés malgré la crise et que leurs propriétaires et actionnaires continuent à édifier des fortunes. Les lois que le gouvernement décide, les mesures qu’il impose, sont toutes destinées à enrichir encore plus les riches, en rendant plus difficile la vie de ceux qui travaillent.»

L.D. : Vous avez été candidate de Lutte ouvrière à l'élection présidentielle de 2012. Au congrès de Lutte ouvrière en mars 2016, vous avez été désignée candidate du parti à l'élection présidentielle de 2017. Vous avez l’espoir de gagner cette élection ?

N.A. : Notre crédibilité est une crédibilité militante. On ne part pas forcément pour être élus. Nous sommes communistes révolutionnaires. Nous pensons que les travailleurs peuvent prendre la direction du pays et mettre en place la solidarité et la coopération même au niveau international. Dans cette société, les travailleurs font tout et peuvent légitimement revendiquer le pouvoir. Notre motivation : Faire entendre la voix des travailleurs, faire entendre leurs voix de classe au niveau politique. Quel que soit celui qui sera élu en 2017, les travailleurs doivent lui faire savoir qu’ils ne se laisseront pas faire. Sarkozy, Hollande, Macron, Montebourg, etc. Ils parlent tous au nom des intérêts du patronat : L’entreprise, l’entreprise… Qu’est-ce qu’il faut aux entreprises pour faire encore plus de fric… ? Il faut faire mieux que cette bourgeoisie aveuglée par l’accumulation des profits. Il faut combattre les licenciements, la précarité, et répartir le travail. Augmenter les salaires et les petites retraites. Ces élections ne changeront pas notre sort mais elles permettront aux travailleurs de se faire entendre, de se rencontrer, de se rassembler. Nous appelons les travailleurs à refuser cette duperie de l’alternance et à se rassembler. Conscients que notre sort ne changera qu’au niveau d’un rapport de force.

L.D. : Une question un peu plus personnelle. D’où vous est venu votre engagement politique ?

 N.A. : « Mes grands-parents étaient des paysans. J’ai été élevée par des parents qui travaillaient. Mon père était garagiste, ma mère tenait la comptabilité. Des gens généreux, proches des cathos de gauche, ouverts sur le monde… Au départ, je suis venu à l’engagement politique par rapport à ce qui se passait dans le tiers-monde, les famines, l’injustice. Ça m’a donné envie de militer dans des associations, puis j’ai rencontré des militants communistes qui se battaient contre cet état du monde, contre le fait que les exploités n’étaient pas voués à subir… »

 

Présente lors de cette interview, Rosine, de Lutte Ouvrière Evreux a tenu à s’exprimer sur la fermeture programmée du Collège Pablo Neruda à la rentrée 2018 :

Au mois de juin, le Conseil Départemental de l'Eure a annoncé la fermeture pour la rentrée 2018 de deux collèges du département, au prétexte qu'ils comporteraient trop de places vacantes. Il s'agit de Pablo-Neruda à Evreux et de Pierre Mendès-France à Val-de-Reuil. Tous deux étant en zone d'éducation prioritaire, leurs fermetures retireraient également des moyens aux écoles primaires qui y sont rattachées. Des mobilisations ont déjà eu lieu contre ce projet. LUTTE OUVRIÈRE appelle à se joindre aux prochaines initiatives des enseignants et des parents d'élèves. Il est impensable d'accepter que des économies soient faites sur l'éducation alors que le gouvernement s'apprête à augmenter les sommes versées en pure perte au patronat au titre du Crédit Impôt Compétitivité Emploi.

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