Brève

Airbus à Nantes

Commandes records et précarité accrue

Airbus à Nantes : Commandes records et précarité accrue

Les nouveaux contrats d’intérimaires en CDI arrivent à Airbus Nantes. Ces contrats consistent à baptiser CDI des missions d’intérim avec des conditions dégradées par rapport à ce qui existait précédemment. Sous prétexte de devenir CDI, l’intérimaire se voit obligé d’accepter n’importe quel travail, n’importe où sous peine de licenciement.

A Airbus, la direction propose aux intérimaires en fin de contrat de 18 mois, de prolonger la période de 18 mois supplémentaires mais sans promesse d’embauche à la clé. C’est la fin de l’indemnité de « fin de mission » et le début d’une subordination à une société d’intérim qui pourra les envoyer en déplacement dans toute la France.

L’intérimaire pourra être contraint d’accepter des salaires inférieurs à la mission précédente. La direction pourra lui imposer ses dates de congés et refuser une mission pourra être considéré comme une faute lourde pouvant aller jusqu’au licenciement.

Airbus est une société qui n’a pas de problème de commandes. Elle a fait des bénéfices records en 2015 et a généreusement arrosé ses actionnaires. Mais si la santé de l’entreprise est florissante du point de vue des actionnaires, c’est sur le dos des salariés. Et cette nouvelle dégradation des conditions de travail et de salaire pour toute une partie des travailleurs de l'entreprise est une nouvelle preuve de ce qu’en régime capitaliste la bonne santé d’une entreprise ne signifie pas l'amélioration des conditions de travail de ceux qui créent sa richesse. Bien au contraire.

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