Cynisme patronal

En visite à la Cité de l'objet connecté, Pierre Gattaz, le président du Medef, a aligné les poncifs. Si les employeurs n'embauchent pas, c'est parce que c'est « trop cher et trop compliqué ». Le Code du Travail est « à bout de souffle », il faut le simplifier. Les chefs d'entreprise comme Tavares – patron de PSA qui vient de doubler son salaire – sont « des héros nationaux ».

« Je rêve qu'on accepte l'économie de marché et qu'on arrête la lutte des classes », a-t-il aussi déclaré. Mais la lutte des classes, c'est son camp, celui des capitalistes, qui la mène aujourd'hui, et avec férocité. Alors Gattaz peut toujours rêver, mais les travailleurs n'ont aucune raison d'accepter ce système de course à la compétitivité où on leur demande d'être les éternels sacrifiés.