Michelin à Cholet (Maine-et-Loire) : Échec au plan « réactivité » du patron15/12/20162016Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Michelin à Cholet (Maine-et-Loire)

Échec au plan « réactivité » du patron

À l'usine Michelin de Cholet, la direction espérait faire passer un accord de compétitivité dans l'atelier Z (200 salariés sur 1500), avec la perspective de le généraliser ensuite à l'échelle de tout le site. L'accord, signé le 25 novembre par la CFDT et la CGC, prévoyait à partir de janvier 2017 une multiplication des week-ends travaillés, afin de rentabiliser à tout prix l'outil de production, et la quasi-impossibilité pour les travailleurs de choisir la récupération au lieu du paiement des heures en plus.

Malgré la venue du directeur-général de Michelin à Cholet le 8 novembre, malgré son chantage à peine déguisé à l'emploi, une pétition contre l'accord a recueilli plus de 500 signatures dans l'usine. Le rejet de nouveaux sacrifices étant manifestement très largement partagé, le syndicat SUD a rejoint la CGT dans l'opposition à l'accord – et leur poids cumulé (plus de 50 % des voix des salariés) a permis de lui faire échec.

A l'heure où Michelin essaye, usine par usine, de durcir l'exploitation en menaçant de tout fermer si les travailleurs n'acceptent pas un maximum de « flexibilité », le blocage de l'accord est une victoire morale – même si chacun est bien conscient qu'après cette bataille perdue, le patron va continuer à mener sa guerre.

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