Nantes (Loire-Atlantique) : L'auto-entreprenariat : libre d'être précaire31/05/20162016Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Nantes (Loire-Atlantique)

L'auto-entreprenariat : libre d'être précaire

A Nantes, on voit ces dernièrs temps circuler des cyclistes avec un cube en toile fiché sur les épaules. Ces jeunes livrent à domicile des repas commandés auprès de restaurants par des particuliers via des plateformes comme Deliveroo par exemple. Ces jeunes ne sont pas salariés, ils sont auto-entrepreneurs. Dans ce cas précis, le code du travail ne s'applique pas étant donné qu'ils sont considérés comme des indépendants. Ils sont chronométrés et le prix de leur course varie en fonction de leur rapidité.

Ils reçoivent environ 7 euros 50 TTC  de l'heure, moins que le salaire minimum. Ce travail n'ouvre pas de droit à l'assurance chômage. Ils souscrivent au régime des indépendants et cotisent eux-mêmes pour le droit à la retraite ou la sécurité sociale. Etre en maladie n'ouvre pas droit à des indemnités journalières avant un an de cotisation et le délais de carence est de 7 jours. 

Les coursiers fournissent eux-mêmes le vélo et le téléphone portable leur permettant de travailler. Deliveroo, créé à Londres en 2013, a déjà engrangé 175 millions d'euros depuis sa création. Son créateur vante la liberté de ce type de contrat avec ses "partenaires-byker" et même les mérites de l'activité sportive! 

Les patrons n'ont pas fini de vanter la liberté de ces contrats qui ne représentent un avantage que pour... eux-mêmes!
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