Rachat du chantier naval de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) : L’escroquerie du patriotisme économique05/01/20172017Brèves/medias/breve/images/2017/01/juin_2016.JPG.420x236_q85_box-3%2C0%2C4893%2C2751_crop_detail.jpg

Brève

Rachat du chantier naval de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique)

L’escroquerie du patriotisme économique

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En route vers le chantier naval : manifestation nazairienne contre la loi travail en juin 2016

Le possible rachat du chantier naval de Saint-Nazaire par le groupe étatique italien Fincantieri a provoqué des réactions unanimes à gauche, à droite et à l’extrême-droite pour demander que l’État français agisse pour garantir les intérêts de l’entreprise nazairienne vis-à-vis de ce groupe italien, 2ème constructeur naval en Europe.

L’éventualité de ce rachat suscite de légitimes inquiétudes parmi les salariés du chantier naval. Les dirigeants de Fincantieri arrivent en effet avec une réputation de patron de combat contre leurs employés et les sous traitants qu'ils emploient. Mais faire croire que le gouvernement français puisse être une garantie pour les salariés qui travaillent sur le chantier naval nazairien, c’est une escroquerie. Dans ce système, tous les gouvernements sont au service des intérêts des grands capitalistes. Et la gauche n’a jamais dérogé à cette règle. Alors compter que Hollande aujourd’hui, Fillon, Le Pen ou Mélenchon demain, agissent dans l’intérêt des travailleurs, c’est se bercer d’illusions. C’est accepter par avance que l’entreprise fonctionne dans le seul intérêt des banques, des armateurs, et de tous ces possédants qui s’enrichissent du travail des autres.

Quant aux travailleurs, pour que leurs intérêts soient respectés, ils devront se faire entendre, tant il est vrai que le seul « bon patron », c’est celui dont on se fait craindre.

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