« Il peut choisir le camp des travailleurs »

Robert Cerisier conduisait la liste Lutte ouvrière, qui avait obtenu 3,74 % des voix.
Robert Cerisier ne commente pas l’action municipale, le cadre que nous avions fixé pour répondre. Voici malgré tout quelques éléments de sa réponse. « Les problèmes majeurs du monde du travail à Cholet comme ailleurs ne découlent pas d’une politique municipale. Ils sont liés à l’aggravation de la crise de l’économie capitaliste et à la volonté du grand patronat de continuer de faire des profits malgré le marasme économique. […] L’aggravation de la situation, avec un chômage massif et une baisse incessante du pouvoir d’achat, a forcément des conséquences. La faillite de petits commerçants et d’artisans, la désertification du centre-ville, les incivilités sont liées à l’appauvrissement général de la population, actifs et retraités. […] Cependant, un maire peut choisir son camp, celui des travailleurs. Mais les politiciens sont les serviteurs zélés du patronat et ils sont là pour faire appliquer et justifier ce que décide le Medef [syndicat patronal]. Et souvent ils sont pris la main dans le pot de confiture avec les scandales d’emplois fictifs et de cadeaux somptueux. Personnellement, j’ai choisi mon camp depuis bien longtemps, que ce soit dans le combat contre la loi El Khomri ou encore dernièrement avec mes camarades d’AR Carton en grève pour l’augmentation des salaires. On pourra se faire entendre et inverser le cours des choses par des luttes massives, par des manifestations, par la grève. […] »