« Le camp des travailleurs »

« Une petite voix » pour réveiller « la conscience des classes ». Lutte ouvrière veut terrasser le capitalisme.

De l’aveu même de Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière, le parti représente « une petite voix », « une fraction sans doute très minoritaire ». Bref, ne devrait pas peser lourd dans les régionales. « On n’attend rien de ces élections, énonce Eddy Le Beller, tête de liste. Mais on veut réveiller la conscience des classes. Le changement social ne peut venir que du monde du travail avec des grèves, des manifestations massives. »

La campagne est bousculée par les attentats. « Rien ne peut justifier de tels actes », tonne Eddy Le Beller. Pour autant, pas question de tomber dans « l’enfumage de l’union nationale ». Avec l’état d’urgence, le gouvernement socialiste « est en train de reprendre la plupart des mesures sécuritaires prônées par la famille Le Pen ». Droite et gauche ont leur « part de responsabilité dans le chaos qui règne au Moyen-Orient », note LO, qui dénonce : « Pendant que l’on bombarde la Syrie, le patronat continue de mener sa guerre de classe. Mercredi, des représentants de grands groupes capitalistes ont réaffirmé à Paris la nécessité de remettre en cause le CDI ».
 

« Explosion sociale »

« L’avidité de la bourgeoisie, sans limite, provoquera la nécessaire explosion sociale », gronde-t-on encore. Un leitmotiv: « Mettre sous contrôle les grands groupes, les banques, les familles richissimes » et utiliser l’argent pour interdire les licenciements, imposer « le partage du travail entre tous sans perte de salaire ».