Lutte ouvrière dénonce « l'enfumage »21/11/20152015Presse/medias/articlepresse/images/2015/11/na20nov2015_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C62%2C650%2C427_crop_detail.jpg

Article de presse

Ouest-France

Lutte ouvrière dénonce « l'enfumage »

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Yves Cheere (72), Eddy Le Beller, Nathalie Arthaud, Gilles Robin (85), Martine Amelin (53), Céline L'Huillier (49).

 

 
 

L'organisation condamne les attentats mais n'oublie pas sa priorité donnée au « camp des travailleurs ».



Pour leur unique meeting des régionales, les militants de Lutte ouvrière ont relancé leur campagne, hier soir, à Nantes, en accueillant Nathalie Arthaud, leur porte-parole nationale. Une campagne bouleversée par les attentats.

« Notre condamnation de ces actes a été sans réserve », rappelle Eddy Le Beller, tête de liste régionale. « L'actualité montre l'urgence de changer cette société capitaliste », souligne la porte-parole, elle-même candidate en Ile-de-France.

Pour autant, le « camp des travailleurs » ne s'associe pas « aux politiciens qui en appellent à l'unité nationale, à la fermeture des frontières et au renforcement des frappes. Valls reprend la plupart des mesures sécuritaires de la famille Le Pen », affirme le Nazairien.

Pas question d'oublier la lutte, même si le « camp des travailleurs » considère qu'il n'y a pas de solutions aux problèmes du monde du travail dans le cadre régional. Les élections lui donnent pourtant l'occasion de dire « qu'une fraction de la population laborieuse ne marche pas derrière l'enfumage de l'union nationale ». Alors que le poids de la crise est subi par la classe laborieuse, souligne la tête de liste : « Pendant qu'on bombarde en Syrie, le patronat veut remettre en cause le CDI. »

« La barbarie frappe la France, mais nos dirigeants ne maîtrisent plus rien. Il y a une union sacrée PS-UMP-FN et des chicaneries indécentes », fustige Nathalie Arthaud. Et la porte-parole de rappeler que les événements d'Air France ont réveillé un sentiment de classe: « Le monde du travail fait tourner la société et le changement ne peut venir que de sa force collective. Nous sommes une petite voix qui peut être un point de ralliement. »

Édith GESLIN.

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