Aisne : La MATT – Chaourse : les travailleurs en grève pour que Trèves paie son désengagement27/06/20162016Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Aisne

La MATT – Chaourse : les travailleurs en grève pour que Trèves paie son désengagement

Le jeudi 23 juin, une centaine de salariés sur les 132 que compte l’usine s’est mis en grève.

A la MATT (manufacture de transformation textile) qui fabrique des éléments insonorisants pour l’automobile, les plans sociaux se succèdent depuis 1995. L’entreprise appartient au groupe Trèves qui veut se désengager et un repreneur a été trouvé, AMS Konzern, la cession pouvant être effective à la fin du mois.

Les salariés sont inquiets car même s’il y a un repreneur, il y a bien des incertitudes : ils vont passer de la convention collective du textile à celle de la métallurgie, beaucoup devront suivre des formations et le repreneur a annoncé le passage du travail en 3x8 au travail en 2x8 qui devrait se traduire par une perte de salaire pour les ouvriers concernés. Les travailleurs craignent de se retrouver face à un plan social déguisé et le fait que le repreneur se serait engagé à maintenir l’emploi pendant 5 ans ne les rassure pas vraiment pour l’avenir.

Les grévistes réclament une indemnité de sortie d’un montant de 5000 euros. Au départ, le groupe proposait 1500 euros fractionnables sur 4 ans en osant assortir le versement de cette prime à des conditions comme l’engagement de ne pas bloquer la production durant trois ans, ce délai correspondant à la production que le groupe Trèves laisse au repreneur.

Jeudi en fin de journée, la direction a accepté de porter cette prime de cession à 3000 euros, 25% versés lors de la cession et 75% en 2019. Les salariés ont refusé, ils maintiennent leur volonté d’obtenir une prime de 5000 euros, non fractionnable et versée au départ du groupe Trèves.

Les grévistes ont toutes les raisons de se méfier aussi bien des engagements du groupe Trèves que de ceux du repreneur et de demander au groupe Trèves de payer cette prime, car une fois désengagé, le groupe Trèves se lavera les mains du sort des travailleurs.

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