« Le pouvoir n’est pas à l’Élysée. Ils obéissent tous à la finance »

Chantal Gomez ⁽¹⁾, tête de liste Lutte Ouvrière aux régionales l’an dernier, et porte-parole de Nathalie Arthaud, a annoncé la couleur : « Pour nous cette élection, c’est l’occasion de dire qu’on n’est pas dupe.

L’occasion pour les travailleurs de prendre la parole pour dire qu’ils en ont marre d’être sacrifiés sur l’autel des profits. La droite, la gauche nous disent qu’il faut encore accepter les sacrifices. On fera entendre un autre son de cloche. »

Une tonalité que les politiciens de tous bords vont entendre sur le tempo suivant : « Les travailleurs savent que le pouvoir n’est pas à l’Élysée, ni à Matignon. Les gouvernants sont des marionnettes qui obéissent au doigt et à l’œil à la finance, aux grands patrons. D’ailleurs vous avez remarqué, plus personne ne parle de défendre les travailleurs, d’augmenter les salaires. S’il le faut, ils nous ramèneront au XIX^e siècle ! » a-t-elle souligné. Pour « stopper tout ça », Lutte Ouvrière ne voit qu’une solution : « Les élections ne changeront rien. Droite et gauche se succèdent ; c’est de pire en pire. Il faut un mouvement radical, un rapport de forces, la lutte. De toute manière, ils ne comprennent que ça. »

(1) Qui remplaçait Nathalie Arthaud (empêchée), mardi, pour un meeting à Saint-Étienne.

Alain Colombet

© La Tribune - Le Progrès (23/11/2016) - Droits de reproduction et de diffusion réservés