RATP Bus : à travail égal, salaire égal !01/05/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/05/une_2909-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C7%2C1265%2C1644_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP Bus : à travail égal, salaire égal !

Jeudi 25 avril, une centaine de conducteurs de plusieurs dépôts RATP se sont retrouvés en assemblée générale à l’appel de la CGT au sujet des salaires.

Depuis janvier 2023, les nouveaux embauchés à la RATP sont privés d’un complément de rémunération de 290 euros net mensuel, qui avait été attribué aux autres conducteurs en contrepartie d’une brutale dégradation des conditions de travail.

Les interventions se sont succédé, au cours desquelles une conductrice a dénoncé une inégalité salariale qui pèse lourd, en particulier quand on est payé 1 700 euros et qu’on élève seule ses enfants en région parisienne. Un conducteur avait fait ses comptes : au total, ce sont 3 800 euros que la RATP lui doit, à lui et à bien d’autres.

L’encadrement et certains syndicats affirment que les nouveaux n’ont pas à avoir de « compensation » pour une dégradation qu’ils n’ont pas connue… Ils ont été renvoyés dans les cordes, les conducteurs répondant que tous font face aux mêmes conditions de travail ! Souvent, elles sont même encore pires, car l’encadrement ne se gêne pas pour changer les services du jour au lendemain, sans prévenir, et en exigeant qu’on vérifie les horaires depuis chez soi, la veille au soir.

Des nouveaux ont appelé à ne pas baisser la tête dans l’entreprise quand on ne baisse pas les yeux en dehors. Ils ont rappelé les bénéfices de la RATP et ceux auxquels ils contribuent en amenant chaque jour des centaines de milliers de salariés au travail. Certains ont évoqué leurs expériences de grève dans d’autres entreprises, expliquant qu’on ne peut faire reculer les injustices qu’en les combattant.

La réunion s’est conclue par le vote de deux jours de grève les 21 et 22 mai. Les nouveaux représentent 3 000 conducteurs sur 16 000, ils peuvent devenir une force s’ils s’organisent et réagissent ensemble, car nombre d’entre eux ne sont pas titularisés et peuvent craindre les représailles de la direction s’ils sont isolés. Leur lutte pourrait entraîner le reste des conducteurs, dont les conditions de travail se sont fortement dégradées pour préparer le transfert vers des filiales.

Au-delà de toutes les divisions développées par la direction au fil des années, entre anciens et nouveaux, statutaires et CDI, métro et bus, le combat commun sera indispensable pour faire reculer la direction.

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