Profits à volonté

Comme dans "la vie parisienne" d'Offenbach où le héros voulait "s'en fourrer jusque là", les buffets géants "à volonté" se multiplient dans les zones commerciales en région parisienne.

Un vrai résumé du capitalisme : pour une somme modeste, ceux qui font attention toute la semaine peuvent avoir l'impression d'accéder à l'abondance une fois de temps en temps. Et de l'autre côté, ce sont des employés payés au Smic, des conditions de travail dures, où il faut être flexible et enchaîner toutes les tâches à la fois, de l'approvisonnement des buffets au nettoyage, tout en répondant au client avec le sourire obligatoire. Côté produits, beaucoup de surgelés, une négociation dure avec les fournisseurs en jouant sur les quantités achetées, des marges conséquentes sur les boissons servies. Derrière, certains ont même prévu le recyclage, en vendant pour quelques euros les restes aux plus fauchés !

Finalement, la cuisine de ces buffets utilise une recette classique : vendre de l'illusion aux consommateurs, surexploiter les salariés, imposer de dures conditions aux petits producteurs, et au bout de la chaîne... vendre toujours plus en faisant même payer les restes aux exclus du système !