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Elections européennes 2024

Lutte ouvrière - Le camp des travailleurs

Antoine COLIN

Enseignant-chercheur
Charente-Maritime

Bonjour, je suis Antoine Colin, candidat de Lutte ouvrière aux élections européennes. Ma ville, La Rochelle, a l'image d'une cité touristique dans laquelle il fait bon vivre. Mais la flambée des prix de l'immobilier est en train d'en chasser
nombre de familles populaires contraintes de s'installer à 20 ou 30 km au prix de journées de travail allongées par les trajets et les embouteillages. Comme à l'époque d'Emile Zola, le maire de la ville est aussi le principal patron industriel du département, propriétaire de trois des plus grosses usines de production de bateaux de plaisance, une industrie qui fleurit dans la région.
On n'y produit guère de bateaux utiles à la population, ni pour enseigner la voile aux enfants des écoles, ni pour les colonies de vacances, mais des bateaux coûtant des centaines de milliers d'euros, 
des catamarans de luxe, et jusqu'à plusieurs millions d'euros pour certains, destinés à de riches parasites dont beaucoup les sortent rarement du port.
Quant aux ouvriers qui les fabriquent, leurs salaires sont proches du Smic et leurs conditions de travail révoltantes. On ne peut même pas dire qu'elles aient progressé en un demi-siècle.
Ainsi en 1971, une grève à l'usine de bateaux pneumatiques Zodiac de Rochefort avait imposé à la direction la création d'un poste d'infirmière. Mais 50 ans plus tard, les plus grosses usines de bateaux de plaisance à La Rochelle, comme Fountaine Pajot, n'ont ni médecin ni infirmier, alors que les travailleurs y respirent des solvants toxiques comme le styrène, que les accidents de travail y sont nombreux, augmentés par le nombre important d'intérimaires.
Ces travailleurs, concentrés à plusieurs centaines dans une même usine, sont renforcés de nombreux travailleurs immigrés et de jeunes qui découvrent l'exploitation. Ils sont conscients de produire des bateaux
dont le prix dépasse la totalité des salaires qu'ils toucheront pendant leur vie.
C'est entre les mains de cette classe ouvrière que repose son propre avenir, c'est de sa conscience sociale que dépend celui de l'ensemble de la société menacée par l'évolution du capitalisme.

 

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